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Tout commence dans les années 70 … Alors guitariste et choriste dans le groupe d’ Alan Stivell ( chanteur breton, fer de lance du renouveau de la musique celtique ), Gabriel Yacoub décide de suivre son propre " chemin de terre " en cherchant l’inspiration dans les musiques traditionnelles des pays de France. Tandis que beaucoup d’artistes de l’époque ont l’oreille tendue principalement vers la scène anglo-saxonne, il va pour sa part choisir de partir à la découverte des trésors enfouis dans les anciens répertoires de chants et danses populaires de son pays, du Berry au Poitou en passant par la Bourgogne, le Limousin, la Normandie… voguant parfois même jusqu'au lointain Québec pour en rapporter quelques reels endiablés. C'est en 1973 que Gabriel et sa compagne d'alors Marie sortent ensemble un premier album expérimental, devenu depuis un disque culte : « Pierre de Grenoble ». Ce titre, c’est celui d’une des chansons du vinyle, un chant « beau à rendre fou » par lequel toute l’aventure a commencé comme se plait à le rappeler Gabriel . Ils sont tout les deux accompagnés sur ce disque par de nombreux amis musiciens dont le célèbre guitariste breton Dan Ar Braz.
Les années 80 marquent le début du désintérêt du public et de la presse pour la scène folk mais en 1981 , Malicorne revient avec un nouvel album, « Balançoire en feu », qui sera une véritable révolution pour le groupe : le fond traditionnel est mis de côté et tout les titres sont des compositions originales. Le parolier Etienne Roda-Gil signe les textes et toutes les mélodies sont l’œuvre des membres. Même si l’on devine encore un peu les racines folk, l’ensemble est résolument plus évolutif et marque une véritable césure avec l’identité qui fut celle du groupe depuis ses débuts. Le dernier album qui sortira sous le nom de Malicorne sera « Les Cathédrales de l’industrie » en 1986 . Initialement, cet opus était un album solo de Gabriel Yacoub mais pour d’obscures raisons marketing, la maison d’édition préféra le sortir sous le nom du mythique groupe. Cette mystification a de nombreuses fois été dénoncée par les membres de Malicorne .
Si leur second album, paru en 1975 et toujours produit par Hugues de Courson ( producteur historique du groupe et ce jusqu'à la séparation de malicorne dans les années 80 ), confirme leur talent avec notamment « Le mariage anglais » ou bien encore « Marions les roses », un de leurs plus célèbres titres, c’est avec son troisième opus,« Almanach », en 1976 ( un concept-album basé sur les fêtes traditionnelles de l'année ) que le groupe s’inscrit définitivement comme une véritable référence aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis , inspirant même des artistes issus d’autres scènes musicales. L’an 1977 accueille la sortie de leur quatrième album studio et quand dans cette même période Hughes de Courson décide de quitter le groupe ( il participera cependant aussi à l'album suivant ), c'est Daniel Bornet qui fera rentrer dans le groupe le musicien Olivier Kowalski qu'il connaissait déjà. La sortie d’une première compilation intitulée « Quintessence » marquera alors la fin de la première époque de la carrière du groupe ( de 1974 à 1977 ).
Malicorne n’est pas encore né mais ce premier opus porte déjà en lui toutes les caractéristiques propres au futur groupe qui marquera, au fil de la décennie qui commence, la scène folk française : mélodies syncopées, métissages osés entre instruments anciens et modernes, chants a capella soignés, arrangements audacieux et novateurs… Peu après la sortie de " Pierre de Grenoble ", Gabriel Yacoub rencontre Daniel Bornet . De là va naître entre eux une amitié indéfectible. Celui-ci va devenir rapidement l'agent historique du groupe - le 5° membre - et c'est lui dès lors qui organisera toutes les tournées de Malicorne et suivra activement la carrière de celui-ci. L’année suivante, en 1974 , Gabriel et Marie sont rejoints par Hugues de Courson et Laurent Vercambre : le groupe Malicorne est né et leur premier album officiel sort dans les bacs. Dès le début, le succès est présent et les jeunes artistes reçoivent le soutien d’une presse et d’un public enthousiasmés par ces chants et airs à danser d’antan aussi bien portés par la vielle à roue que la guitare électrique.
C’est ensuite avec un second concept album audacieux et original que les membres de Malicorne amorce la suite de leur parcours : « L’extraordinaire Tour de France d’Adélard Rousseau, Dit Nivernais la Clef des Cœurs, Compagnon Charpentier du Devoir ». Cet album, construit sur le thème du compagnonnage, laisse déjà entrevoir dans ses arrangements et sonorités l’évolution du style musical du groupe vers un genre plus proche du rock progressif. En 1979 sort le premier album live de Malicorne , sobrement intitulé « En public » et enregistré au Québec. La même année parait également un nouvel album studio aux sonorités et accents toujours plus modernes, « Le bestiaire », dernier opus du groupe à conserver cependant un attachement certain aux textes et mélodies issus du répertoire traditionnel.
Petit historique
En préambule, je tiens à préciser que cet historique n’est probablement pas exempt d’éventuelles erreurs pour lesquelles je vous prie de bien vouloir m’excuser. N’hésitez pas, le cas échéant, à me les signaler.
Mais le succès de ces deux derniers albums est plus mitigé, une partie du public, jusque là fidèle, est déstabilisée par les nouvelles couleurs des textes et de la musique de Malicorne et après une dernière tournée de concerts en 1988 qui se terminera en apothéose au Théâtre Dejazet à Paris , le groupe prends la décision de se séparer suite à un vote à main levée. Pendant plus d’une décennie, ils auront ainsi reçu à de nombreuses reprises les honneurs de la presse, plusieurs Disques d’Or et le Grand Prix de l’Académie du Disque Français . Dans les années qui suivirent, certains membres du groupe entreprirent avec succès des carrières solo qu’ils continuent encore aujourd’hui et ce dans des genres très variés. En 1989 , une seconde compilation intitulée « Légende » propose une sélection parmi les titres des albums de la deuxième époque ( de 1978 à 1986 ). En 1996 , une troisième compilation est éditée. Cet album intitulé « Vox » propose un florilège des chants a capella du groupe, un registre dans lequel Malicorne s’était maintes fois illustré. En 2005 parait leur dernière compilation en date : « Marie de Malicorne ». Ce disque propose une sélection des titres interprétés par la chanteuse du groupe. En 2010 , près de 30 ans après leur séparation, les membres fondateurs du groupe créent la surprise en se réunissant pour un concert unique le 15 juillet à La Rochelle ( dans le cadre du Festival des Francofolies ). Devant une salle comble et en compagnie d’artistes invités, Gabriel Yacoub , Marie sauvet , Hugues de Courson , Laurent Vercambre et Olivier Zdrzalick Kowalski ont rendu un vibrant hommage au répertoire de Malicorne . Enfin, début 2012 , Gabriel Yacoub et Marie Sauvet , qui avaient initié cette formidable épopée musicale en 1973 , se réunissent de nouveau, avec leur agent historique Daniel Bornet , pour faire renaitre Malicorne . Accompagnés de 5 musiciens de talents et en s'inspirant du célèbre album " Almanach ", les deux artistes se relancent sur les routes de France pour partager avec le public un répertoire éclectique composé de classiques du répertoire de malicorne , de nouvelles adaptations et de compositions de Gabriel .
Photo de Daniel Bornet - Avec son aimable autorisation